Nelson Mandela – Madiba : le prix à payer
“J’ai appris que le courage n’est pas l’absence de peur, mais la capacité de la vaincre.” – Nelson Mandela.
Nelson Mandela dit « Madiba », natif du village de Mvezo et digne fils royal de Thembu, a été célébré en Afrique comme partout dans le monde, comme une icône, une figure, un modèle pour son courage et son amour du travail bien fait. Maître de son destin, il devient un héros historique dans la lutte contre la domination politique de la minorité blanche et contre la ségrégation raciale dit « lutte anti-apartheid ». Son histoire reste et restera une référence dans les mémoires des générations actuelles et à venir.
Orphelin de père à l’âge de 9 ans, il va très tôt être livré à l’école de la vie où il recevra des cours sur « les cailloux de la vie ».
Pour les uns, il fut un bon élève et pour d’autres un mauvais élève ? En effet, il renoncera, de toutes les façons, au trône de sa tribu pour exercer le métier d’avocat après ses études universitaires en Droit. Un bon choix ou mauvais choix ? c’est selon…. Il aurait fait quand même son choix à lui. Le coût de renoncement restera immense, ce qui lui coûtera sa fuite vers Johannesbourg après son expulsion de l’Université de Fort Hare par suite de sa démission au Conseil Représentatif des Etudiants (CRE) qu’il dirigeait malgré lui.
Source d’inspiration pour les uns, ou conspiration avec son surnaturel pour d’autres. Fidèle à sa vision, il entreprit d’ouvrir d’autres grands chapitres en sa qualité de défenseur de la justice pour tous, dans un pays où régnait un système d’oppression et de domination bien organisé, institutionnalisé à travers des lois, des politiques et des pratiques discriminatoires dit « apartheid ».
Dans cette noble lutte, d’aucuns le prenaient comme un envoyé de Dieu quand d’autres le considéraient comme serviteur loyal d’un peuple. Le parcours du combattant infatigable devient plus rude et complexe qu’on ne pouvait penser. C’est ainsi qu’il fut condamné en 1964 à une détention à perpétuité après le procès de Rivonia. Alors, désormais prisonnier à vie de Robben Island, cela devenait évident pour le commun du mortel, que ce serait la fin d’un destin. Mais pour Mandela, c’est loin d’être la fin du match mais plutôt une traversée importante pour son combat vers la justice et la liberté. Pour lui, la prison n’est qu’une alternative sur le chemin du combat et non une fin. Alors en prison, le monde entier s’était etonné et surpris de constater qu’il était toujours ferme dans sa lutte, d’où sa notoriété unique s’était étendue partout à travers le monde.
Son futur apparaitrait pour les uns comme un modèle de détermination mais pour d’autres c’est juste un miraculé ? Justement, alors que la perpétuité (prisonnier à vie) était encore sa casquette, le camp de l’oppresseur annoncerait, le 02 février 1990, la libération sans condition de Nelson Mandela. L’impossible venait de se passer dans l’histoire des Hommes de l’Afrique du Sud et du monde entier. Accusé, arrêté et emprisonné comme un voleur, un criminel public, il sortit comme un héros convaincu de sa lutte, le 11 février 1990. Sa notoriété fit davantage plus de rayonnement et il fut récompensé en 1993 avec le Prix Nobel de la Paix pour son combat pacifique pour l’élimination du régime de l’Apartheid en Afrique du Sud.
Prisonnier à vie de son époque, il sort héros et lauréat du Prix Nobel de la Paix. Il fut élu premier Président noir de l’Afrique du Sud à la suite des premières élections générales multiraciales, en avril 1994.
Que retenir de la vie, mieux de l’histoire de Madiba ?
L’on pouvait se poser toutes les questions sur le parcours du prisonnier devenu Président de la République.
C’était quoi le prix à payer ? Est-ce que la prison de vingt-sept ans était le prix à payer ?
- Parce que Mandela serait né d’une famille royale ?
- Parce que Mandela avait fait des études de Droit ?
- Parce que Mandela avait opté le métier d’avocat ?
Les réponses à toutes ces questions ne sauraient expliquer le parcours de Madiba.
On ne peut tout simplement retenir que c’est le parcours d’un grand homme de valeur et de principes. On ne peut atteindre le sommet que si on s’est fixé les moyens nécessaires. Définir ses propres choix optimaux demeure le soubassement de sa propre existence. Travailler dur et disposer ses propres vertus, constitut votre bâton de pèlerin.
« La plus grande gloire n’est pas de ne jamais tomber, mais de se relever à chaque chute » – Nelson Mandela.